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Effets de l’alcool
sur la santé et sur la vie sociale

L’addiction à l’alcool

La consommation d’alcool représente un enjeu de santé publique majeur en France, où elle est à l’origine de 49 000 décès par an. Il en est de même en Europe, où elle est responsable de plus de 7 % des maladies et décès prématurés. Au niveau mondial, l’alcool est considéré comme le troisième facteur de risque de morbidité, après l’hypertension artérielle et le tabac. La consommation d’alcool provoque des dommages importants sur la santé. Elle peut agir sur le « capital santé » des buveurs tout au long de la vie, depuis le stade embryonnaire jusqu’au grand âge.

La politique publique en matière de consommation d’alcool vise un double objectif de prévention et de prise en charge. Elle est mise en œuvre par le ministère en charge de la santé, s’appuie sur un ensemble d’outils et s’adresse à tous : particuliers, professionnels de santé, intervenants sociaux, éducateurs et acteurs économiques.

Population générale

La consommation d’alcool provoque des dommages importants sur la santé. Elle peut agir sur le « capital santé » des buveurs tout au long de la vie, depuis le stade embryonnaire jusqu’au grand âge. Même à la dose relativement modérée de 13 grammes par jour, le risque global pour la santé est augmenté. Au-delà d’une certaine consommation (2 verres par jour pour les femmes et 3 verres par jour pour les hommes), l’alcool est un facteur de risque majeur pour : – certains cancers : bouche, gorge, œsophage, colon-rectum, sein chez la femme. Pour l’OMS, l’alcool est classé comme une molécule cancérigène avérée depuis 1988. – certaines maladies chroniques : maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement), démence précoce, etc.

Coût social (« Coût social des drogues en France », Pierre Kopp OFDT, septembre 2015) :

Le coût social de l’alcool est estimé à 120 milliards d’euros en 2010. Ce coût social est composé : – Pour 95% du coût externe de ressources gaspillées (valeur des vies humaines perdues, dégradation de la qualité de vie, pertes de production) – et pour 5% du coût pour les finances publiques (dépenses de prévention, répression et soins, économie de retraites non versées). En 2010, les taxes sur les alcools (3,2 Milliards d’euros) ne représentent que 37% du seul coût des soins (8,6 milliards d’euros). Le coût annuel pour les finances publiques est de 4,9 milliards d’euros par an.

Alcool chez les jeunes

Les jeunes sont particulièrement exposés aux effets nocifs de l’alcool. Plus la consommation d’alcool s’installe précocement dans la vie, plus le risque de dépendance et de survenue de problèmes de santé à l’âge adulte est élevé. Les jeunes sont également particulièrement exposés aux effets à court terme d’une surconsommation d’alcool (accidents et actes de violence, notamment). Du binge-drinking à la neknomination (mise en scène de la consommation de boissons alcooliques sur Internet), la consommation excessive s’est banalisée chez les jeunes.

Qu’est-ce que le « binge-drinking » ?

Ce terme caractérise la consommation massive d’alcool dans un temps très court avec une recherche intentionnelle et organisée d’ivresse. Ce phénomène concerne plus particulièrement les jeunes. Cette consommation excessive ponctuelle et très généralement festive a des effets sur le consommateur lui-même mais également pour les autres : accidents de la route, violences physiques, morales ou sexuelles, coma éthylique, traumatismes, décès dans certains cas exceptionnels etc.

Alcool et grossesse

"Zéro alcool pendant la grossesse" : Informer les femmes enceintes sur les dangers de l’alcool

En France, comme dans d’autres pays occidentaux, la consommation d’alcool pendant la grossesse est considérée comme la première cause de handicap mental d’origine non génétique chez l’enfant. Selon une étude réalisée par l’Inserm en 2001, entre 700 et 3 000 enfants parmi les 750 000 naissances annuelles naîtraient lourdement handicapés par un syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF), forme la plus grave d’atteinte liée à l’exposition à l’alcool in utero. La prévalence du SAF dans le monde occidental est estimée entre 0,5 et 3 pour mille naissances vivantes, tandis que les troubles causées par l’alcoolisation fœtale (TCAF) sont estimés à 9 pour mille naissances vivantes. Les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de déterminer un niveau de consommation d’alcool qui serait sans risque pour l’enfant à naître.

C’est pourquoi il est donc fortement conseillé de ne pas boire d’alcool du tout, quelque que soit le type d’alcool, pendant toute la durée de la grossesse.

N’hésitez pas à parler de ce sujet à votre médecin généraliste ou aux professionnels de santé qui suivent votre grossesse.

Pour en savoir plus

- Dossier de presse de l’Inpes - Site Alcoolinfo service